Des millions d’Américains issus de la classe moyenne ne sont qu’à un chèque de paye manqué de la pauvreté, avec 4 personnes sur 10 ayant peu ou pas de liquidité de côté pour parer à un changement de revenu.
Les résultats, du groupe de défense économique Prosperity Now, souligne l’instabilité financière à laquelle beaucoup de foyers américains font face, clairement démontré lors de la fermeture partielle du gouvernement. Des milliers d’employés ayant manqué 2 chèques de paie ont eu de la difficulté à couvrir leurs dépenses de base, comme l’hypothèque et l’épicerie. Un de ces employés a dit a CBS News qu’il ne lui restait que 1,06 $ dans son compte de banque et a avoué trouver la situation “terrifiante.”
Malgré le taux de chômage le plus bas recensé au cours des dernières décennies et une bonne croissance économique, bien des Américains sont sur la corde raide au niveau de leurs finances, avoue Prosperity Now. Les foyers de minorités sont particulièrement touchés, tant au niveau des revenus que de la richesse accumulée. À travers le pays, plus d’un foyer américain sur 10 a pris du retard par rapport à leurs factures l’année dernière, un avertissement clair que beaucoup n’arrivent pas, avec le coût de la vie qui augmente et les revenus qui stagnent.
“Bien des titres à la une que nous avons vu en lien avec les coupes gouvernementale souligne le problème de bien des familles,” exploque Kasey Wiedrich, directrice aux recherches appliquées de Prosperity Now. “Ces emplois gouvernementaux paient bien, sont stables et possèdent beaucoup d’avantages. Mais si vous perdez cette emploie ne serait-ce que quelques semaines, les gens sont alors incapable de faire face à leurs obligations financières.”
L’étude peint une certaine image de la santé financière des Américains. Pour beaucoup, surtout les minorités, l’image qui est révélée n’est pas jolie.
Elle fait suite à d’autres recherches qui ont montré qu’une grosse portion de la population est instable financièrement. Quatre adultes américains sur dix avouent avoir de la difficulté à subvenir à certains besoins de base en 2017, explique une étude de l’Institut urbain de l’année dernière.
Pas seulement les plus pauvres
Environ un tier des foyers n’ont pas de comptes d’épargne de base, l’étude a démontré, et moins de 60 % disent épargner en cas d’imprévus.
Cela peut mettre les gens dans une situation précaire s’ils manquent un seul chèque de paye. Selon Prosperity Now, 40 % des foyers avouent ne pas avoir assez d’argent de côté, comme des liquidités ou des actifs qui peuvent facilement être vendus afin d’avoir de l’argent, qui pourraient remplacer leurs revenus durant 3 mois (revenus au niveau du seuil de pauvreté). Le niveau fédéral du seuil de pauvreté pour une famille de 4 est de 25 750 $.
“Ce n’est pas un problème réservé aux gens à faible revenu. Ça touche aussi la classe moyenne, et même les gens qui ont des revenus élevés, mais sans assez d’épargne,” explique Wiedrich. “S’ils ont un imprévu, ils sont dans la même situation que les autres. Peut-être ne pourront-ils pas payer leur hypothèque ou devront-ils choisir quelles factures acquitter.”
Les frais de loyer
Un des défis est celui des frais reliés au loyer ou à l’hypothèque. Avec les prix en hausse des maisons, il est de plus en plus difficile de devenir propriétaires, avec la médiane des prix 4 fois plus élevée que la médiane des revenus. Les experts conseillent de ne pas dépasser plus de 3 fois le revenu sur la somme d’une hypothèque. D’un autre côté, plus de la moitié des locataires avouent mettre plus du tier de leurs revenus sur le loyer et les services courants.
Wiedrich ajoute,”Nous avons tout de même remarqué une lente amélioration au niveau national. Le chômage a diminué, les revenus se portent un peu mieux, mais ça reste une petite amélioration et nous savons que ce n’est pas répandu équitablement à travers le pays.”
Article anglais original ici.